Le 15 mars 2019, nous étions plus de 150 000 jeunes à faire grève pour le climat en France. Nos convictions, notre envie de changer le monde et notre énergie ont permis de provoquer une évolution du rapport à l’urgence climatique de nos sociétés. 

Nous avons su mettre sur le devant de la scène la dimension urgente de la situation. Fini de se satisfaire des discours évasifs ou des mots en l’air : le compte à rebours est lancé. Nous nous sommes mobilisés avec les moyens à notre disposition pour que notre avenir se déroule des conditions climatiques vivables.

Nous avons alors cessé de faire confiance à nos dirigeants irresponsables pour gérer la crise climatique, on s’en est mêlés pour les pousser à faire mieux. C’était un bon début, nous étions si nombreux que personne n’a pu éviter de parler de nous, ni les médias, ni les dirigeant.es, ni chaque sphère de la société. 

Mais en vrai, on nous a surtout fait croire qu’on avait été entendus, on a fait de la com autour de nos mobilisations, pour ne pas se mettre à dos la majorité des français.es, qui nous soutenaient. Nous n’étions pas assez organisés pour que notre mouvement ait un impact immédiat et réel sur l’action des politiques face à la crise climatique.

Taxe sur l’aérien, Système de consigne, Obligation de rénovation thermique, Fin de l’obsolescence programmée, écolabel, Taxe sur les dividendes, Taxe carbone aux frontières, défense des écosystèmes, choix végétarien quotidien dans les cantines, Éliminer la surpêche, Développer le bio, … Autant de mesures de bon sens refusées par le gouvernement depuis la convention citoyenne pour le climat.

5 ans après, l’urgence n’a pas changé, la situation ne cesse d’empirer. Les canicules deviennent plus chaudes, les déserts plus arides, les migrations climatiques plus nombreuses, les incendies et les inondations plus violents…

Les grèves pour le climat prennent moins d’ampleur, cependant notre génération n’en reste pas moins inquiète par ce que font, et ne font pas nos dirigeant.es, face à la crise écologique.

Nous devons nous mobiliser à nouveau, la situation ne peut qu’aller en s’empirant si on l’on ne manifeste pas nos attentes d’une transition écologique rapide et juste, pour respecter les engagements de l’Accord de Paris. Nous connaissons les solutions et devons pousser au maximum pour leur mise en place.

Oui, les dirigeant.es devraient être responsables mais ce n’est pas le cas. Alors, pas le choix, à nous de prendre nos responsabilités : soyons à nouveau des milliers mobilisés, organisons nous pour faire bouger les politiques et nos dirigeant.es. Ça commence par toi ! Tu viens ?